De son vrai nom Fernand Joseph Désiré Contandin, Fernandel,
est un acteur français, né le 8 mai 1903, à Marseille.
En attendant, il fréquente de plus en plus assidûment Henriette.
D'ailleurs, lorsqu'il vient voir sa fiancée, Mme Manse l'interpelle par :
"Vé ! Voilà le Fernand d'Elle !". Il prend d'ailleurs ce pseudo pour
apparaître sur la scène de l'Edorado et partage son temps
entre spectacles et travaux alimentaires.
Sa première chance, il la doit à Louis Valette, le directeur de l'Odéon,
qui l'engage en remplacement de la vedette parisienne qui a été conspuée par le public.
On retrouve alors le tourlourou Fernandel qui triomphe avec
un répertoire dont Polin et son beau-frère sont les auteurs.
C'est un triomphe auquel assiste, par hasard, le directeur français de la Paramount,
Jean Faraud. Celui-ci propose à l'artiste un contrat
pour se produire dans les salles Paramount pour animer les entractes.
Il débute le 19 Mars 1927 à Bordeaux, puis enchaîne avec Toulouse,
Nice, Lille, etc... . Paris le découvre à Bobino en Décembre
pour 12 minutes par représentation !
Ce succès immédiat lui permet de signer un contrat de 19 semaines
pour animer les entractes des cinémas Pathé,
avant de revenir à Bobino en 1929.
La famille Contandin s'installe à Paris en mars 1930.
Cet "exil" parisien est reconduit puisque Fernand est engagé,
par Henri Varna, pour un an afin d'être l'une des attractions
de sa revue Nu sonore....
Véritable triomphe, ce spectacle lance définitivement la carrière
de Fernandel. Ainsi, Marc Allégret lui rend visite dans sa loge
afin de lui proposer un petit rôle
dans "Le blanc et le noir" (Robert Florey, 1930).
En attendant le "grand" rôle, Fernandel participe en un an à 14 films,
occupant de façon délirante son emploi du temps : il tourne matin
et après-midi et il chante le soir. Cette période se poursuit après
la dernière du Nu... puisqu'il enchaîne 12 nouveaux films en 1932, dont
où il retrouve Gabin et 8 en 1933.
Marcel Pagnol le contacte en 1933 pour le personnage de Saturnin
dans "Angèle" (1934). Fernandel demande à Pagnol de décaler
le tournage de quelques mois.
Après l'immense succès du film, son premier rôle dramatique,
Fernandel tournera trois autres films avec Marcel Pagnol : "Regain" (1937),
d'après Jean Giono,
"Le schpountz" (1938) et "La fille du puisatier" (1940).
"C'est à Pagnol, dira Fernandel, que je dois d'avoir pu prouver que
j'étais un vrai comédien."
Après "les Bleus de la Marine" de Maurice Cammage (1934),
premier scénario de Jean Manse,
son beau-frère s'est attaqué à l'écriture d'"Ignace" qui devient
dans un premier temps une opérette créée aux Variétés
avant d'être filmé en 1937 par Pierre Colombier.
Après
et les "Dégourdis de la 11ème" (1937) de Christian-Jaque,
il retrouve son ami Pagnol qui lui offre l'échec de "Regain" (1937)
et le triomphe dans "le Schpountz".
1938 marque la présence dans sa filmographie de 3 prénoms célèbres :
et s'achève par son sacre d'acteur le plus populaire.
Mobilisé Fernandel est détaché aux côtés de Pagnol
au service cinématographique des Armées : leur but, tourner un film
susceptible de participer au rapprochement franco-italien.
Ce sera "La fille du puisatier" (1940).
De retour à la vie civile, la Continentale, de mémoire très trouble,
lui "demande" de jouer et de réaliser "Simplet" (1942)
en collaboration avec Carlo Rim.
Le retour de Fernand dans les salles se fait par l'intermédiaire
d'un bossu dans "Naïs" de Raymond Leboursier (1945)
C'est au cours des représentations de la nouvelle opérette de Manse,
les Chasseurs d'Images, qu'un jeune marseillais, Henri Malakian,
vient le voir dans sa loge pour lui demander un parrainage.
C'est le début d'une amitié et d'un talent, celui d'Henri Verneuil,
avec lequel il tournera
et
Après l'excellente "Armoire Volante" de Carlo Rim (1949),
il travaille enfin avec Sacha Guitry avec "Tu m'as sauvé la vie"(1950)
où il recueille les seules bonnes critiques du film.
Quant à "Adhémar ou le jouet de la fatalité" (1951), c'est l'acteur
qui le réalisera car le Maître subit en même temps l'opération
de la dernière chance (dont il sort vainqueur).
Période faste entre toute, car Fernandel participe à "Topaze"
(Marcel Pagnol, 1951) et à "L'auberge rouge" (Claude Autant-Lara - 1951)
avant de devenir Don Camillo sous la houlette de Julien Duvivier.
Les années qui suivent sont marquées par l'importante collaboration
avec Verneuil (au final 8 films dont 6 entre 1951 et 1954)
et la brouille avec son mentor, Marcel Pagnol.
Le reste de cette décennie ne laisse pas une grande trace
malgré "Ali Baba et les 40 voleurs" (Jacques Becker, 1954),
"Sénéchal le magnifique " (Jean Boyer, 1957)
et "La vache et le prisonnier" (Henri Verneuil, 1959).
Si les années 60 débutent bien grâce à "Crésus" de Jean Giono (1960),
Fernandel enchaînent navet sur navet.
Lauréat du prix Courteline 1963 de l'humour, il retrouve pour la première
dernière fois le lauréat 1962, Bourvil, dans "La cuisine au beurre"
(Gilles Grangier, 1963). Si le résultat se laisse regarder sans déplaisir,
la rencontre la plus marquante de cette période est celle de Jean Gabin.
Les deux hommes s'entendent très vite et décident de créer
une société de production, la "GAFER" (= GAbin + FERnandel)
chargée dedévelopper des scénarios pour les 2 monstres sacrés:
il en résultera "L'âge ingrat" de Gilles Grangier (1964).
L'acteur accepte de tourner pour Mocky, "La bourse et la vie" (1966),
par amitié pour Bourvil qui tenait le réalisateur en haute estime.
Ce sera une erreur, mais il ne s'en soucie pas.
Il tourne aussi dans l'adaptation par Denys de la Patellière du roman
de Bernard Clavel, "Le voyage du père" (1966).
"Heureux qui comme Ulysse" (Henri Colpi, 1969)
sera cependant sa dernière apparition cinématographique.
Fernandel meurt le 26 février 1971 à Paris.
Filmographie
"Un homme sans nom" (Gustav Uschiki, 1932) (pas d'image)
"Pas de femmes" (Mario Bonnard, 1932)
"Le coq du régiment" (Maurice Cammage, 1933)
"L'ordonnance" (Victor Tourjansky, 1933)
"Adémaï aviateur" (Jean Tarride, 1933)
"La porteuse de pain" (René Sti, 1933)
"Nuit de folies" (Maurice Cammage, 1934)
"Ferdinand le noceur" (René Sti, 1935)
"Josette" (Christian-Jaque, 1936)
"Un carnet de bal" (Julien Duvivier, 1937)
"Le club des soupirants" (Maurice Gleize, 1941)
"La bonne étoile" (Jean Boyer, 1942)
"Ne le criez pas sur les toits"
"Une vie de chien" (Maurice Cammage, 1943)
"Pétrus" (Marc Allégret, 1946)
"Coeur de coq" (Maurice Cloche, 1947)
"Emile l'Africain" (Robert Vernay, 1947)
"Je suis de la revue"
"Le fruit défendu" (Henri Verneuil, 1952)
"Carnaval" (Henri Verneuil, 1953)
"Mam'zelle Nitouche" (Yves Allégret, 1953)
"Don Juan"
"Le tour du monde en 80 jours"
"La vie à deux" (Clément Duhour, 1958)
"Les vignes du seigneur" (Jean Boyer, 1958)
"Cocagne" (Maurice Cloche, 1960)
("Il giudizio universale", Vittorio De Sica, 1961)
"Le diable et les dix commandements"
"Le voyage à Biarritz" (Gilles Grangier, 1962)
"Blague dans le coin" (Maurice Labro, 1963)
Commentaires
1. KAFF le 09-09-2010 à 13:26:17 (ton film)
J'ai revu certains Don Camillo dernièrement, j'avais oublié qu'ils avaient été aussi bien réalisés. Pas trop épuisée après cet article ?
2. ulaz le 22-09-2010 à 08:31:36 (ton film)
Article on ne peut plus complet !
1. Loopy le 30-12-2010 à 19:13:48
Kikoo
oh mon acteur fetiche mon fernandel depuis que je suis haute comme 3 pommes
j essaye d avoir tous ses films mais dur dur
ok bon j avoue dans un autre genre j aime aussi richard gere ..lol
Bon est bien bonne année et bonne santé
comme on dit
Loopy
Ps oui je transfere petit a petit ma gazette sous d'autres cieux ..