posté le 15/12/10

Kirk Douglas (1916-)

 

 


 

  

Kirk Douglas, de son vrai nom Issur Danielovitch Demsky,
est un acteur, producteur, réalisateur et écrivain américain,
né le 9 décembre 1916 à Amsterdam (Etat de New York).

 

 

      Connu pour son engagement démocrate, il fut un producteur courageux à une époque où le cinéma américain était en proie à une chasse aux sorcières, notamment en engageant Dalton Trumbo, scénariste présent sur "la liste noire d'Hollywood". Plusieurs de ses films abordent des thèmes sensibles, comme Les sentiers de la gloire (Paths of Glory, S. Kubrick 1957) qui fut interdit à sa sortie dans beaucoup de pays européens

      Issur Danielovitch Demsky est né de parents ayant fui la Biélorussie pour des raisons politiques. Il est le quatrième enfant d'une famille qui en compte sept (il a six sœurs). C'est après avoir récité un poème à l'école et reçu des applaudissements que le jeune Issur décide de devenir acteur. Une ambition non partagée par sa famille. A l'université, le fait d'être juif et fils de chiffonnier lui attire l'antipathie de nombre de personnes mais le jeune homme trouve une façon d'imposer le respect : la lutte.

 

  


 

  
      En juin 1939 il décide de partir à New-York pour apprendre la comédie. Au théâtre Tamarak, un ami lui propose de changer son nom. On lui propose Kirk et un nom commençant par un D, Douglas. Il entre ensuite à l'académie américaine d'art dramatique, et suit les cours de Charles Jehlinger. Il y rencontre la jeune Betty Bacall, future Lauren Bacall. Après quelques rôles mineurs dans les pièces Spring again et Les trois soeurs, il s'engage dans la marine.

 


      Il retourne à New-York où Lauren Bacall lui permet d'obtenir un petit rôle dans L'Emprise du crime (The Strange Love of Martha Ivers, L. Milestone, 1946).

 

 

    "L'emprise du crime"

 

 

Il donne la réplique à Robert Mitchum dans

La griffe du passé (Jacques Tourneur)

 

 

 

    "La griffe du passé"

 

 

et rencontre Burt Lancaster dans L'homme aux abois

(I walk alone, Byron Haskin, 1948).

 

 

   "L'homme aux abois"

 

 

Il prend le choix audacieux de tourner Le champion (Mark Robson, 1949).

Sorti en juillet 1949, le film est un succès inespéré.

 

 

    "Le champion"

 

 

Il signe alors un contrat avec la Warner et enchaîne plusieurs films :

 

 

 

  La femme aux chimères 
(Young man with a horn, Michael Curtis, 1950),

 

 

  Le gouffre aux chimères 
(Ace in the Hole, Billy Wilder, 1951).

 

 

Las de l'emprise du studio, il décide de ne pas renouveler son contrat

après le film La vallée des géants (The big trees, Felix Feist, 1952).

 

 

 

  "La vallée des géants"

 

Libre, il tourne un western de Howard Hawks,

La captive aux yeux clairs (The big sky, 1952),

 

 

   "La captive aux yeux clairs"

 

 

puis Les ensorcelés (The bad and the beautiful, 1952) de

Vincente Minnelli où l'oscar du meilleur acteur lui échappe.

 

 

    "Les ensorcelés"

 

 

Pour les beaux yeux de l'actrice italienne Pier Angeli il accepte un contrat de trois films qui l'amène en Europe. L'acteur à succès devient producteur et créer la Bryna, du nom de sa mère, et produit La rivière de nos amours (The indian fighter, André De Toth, 1955), un succès.

 

 

    "La rivière de nos amours"

 

 

En 1955 il achète les droits du roman Lust for life et confie la réalisation à Vincente Minnelli. La vie passionnée de Vincent Van Gogh (Lust for Life, Vincente Minnelli, 1956) entraîne Kirk Douglas aux limites de la schizophrénie, l'acteur ayant du mal à entrer sans conséquences dans l'âme tourmentée du peintre. Là encore, il est nommé pour l'Oscar du Meilleur Acteur sans toutefois l'obtenir.

 

 

   "La vie passionnée de Vincent Van Gogh"

 

 

Il tourne alors avec son ami Burt Lancaster un western de légende, Règlement de comptes à O.K. Corral (Gunfight at the O.K. Corral, John Sturges, 1957). Sa composition du personnage de Doc Holliday reste dans toutes les mémoires.

 

 

    "Règlement de compte à O.K. Corral"

 

 

La même année, il s'investit dans la production et l'écriture d'un autre film de légende, Les sentiers de la gloire qui permet à Stanley Kubrick de faire ses preuves. Le film ne rapporta pas beaucoup d'argent puisqu'interdit dans un grand nombre de pays européens. Avec la Bryna, il produit Les Vikings (The Vikings, Richard Fleischer, 1958) , fresque épique qui l'emmène tourner un peu partout dans le monde (dont en France). Le film est un gros succès.

 

 

    "Les Vikings"

 

 

Vexé de ne pas avoir été choisi pour interpréter Ben Hur il choisit de faire son propre film épique en adaptant au cinéma l'histoire de Spartacus (Spartacus, Stanley Kubrick, 1960). Une préparation longue et compliquée, un tournage long et difficile (le réalisateur Anthony Mann est remplacé par Stanley Kubrick) mais un immense succès et un rôle qui place définitivement Kirk Douglas au panthéon des stars de Hollywood.

 

 

    "Spartacus"

 

 

En 1962, toujours sur un scénario de Dalton Trumbo, il interprète un cow-boy perdu dans le monde moderne dans Seuls sont les indomptés (Lonely are the brave, David Miller, 1962).

 

 

    "Seuls sont les indomptés"

 

 

Après quelques échecs commerciaux, dont un ambitieux, Le dernier de la liste (The list of Adrian Messenger, John Huston, 1963)

 

 

   "Le dernier de la liste"

 

il revient aux films engagés avec Sept jours en mai (Seven days in May, John Frankenheimer, 1964) .

 

 

    "Sept jours en mai"

 

 

Dans Les héros de Télémark (The heroes of Telemark, Anthony Mann, 1965) il est un scientifique qui tente de stopper la progression industrielle allemande pendant la guerre.

 

 

   "Les héros de Télémark"

 

 

Sur la même période, il enchaîne avec Première victoire (In Harm's way, Otto Preminger, 1965)

 

 

   "Première victoire"

 

et L'ombre d'un géant (Cast a Giant shadow, Melville Shavelson, 1966).

 

 

  "L'ombre d'un géant"

 

 

Après un petit rôle dans Paris brûle-t-il? de René Clément (1966),

 

  

    Paris brûle-t-il?

 

il retrouve John Wayne pour un western à succès La caravane de feu

(The war wagon, Burt Kennedy, 1967).

 

 

    "La caravane de feu"

 

 

En 1969, il tourne sous la direction de Elia Kazan puis de Joseph L. Mankiewicz pour un western original et déroutant, Le reptile (There was a crooked man, 1970) aux côtés de Henry Fonda.

 

 

    "Le reptile"

 

 

Après une autre adaptation d'un roman de Jules Verne, Le phare du bout du monde (The light ot the edge of the world, Kevin Billington, 1971) Kirk Douglas décide de passer à la réalisation.  

 

 

    "Le phare du bout du monde"

 

 

Sur un sujet qu'il pense rentable, avec un budget correct, Kirk Douglas tourne Scalawag (1973) adapté de "L'île au trésor". Le tournage est catasttrophique comme en témoigne le journal de bord et le film est un échec total.

 

 

    "Scalawag"
 

 

 

Deux ans plus tard, il réitère l'opération avec La brigade du Texas (Posse, 1975), western de qualité mais qui ne trouve pas son public. Ce dernier film incite la star à s'éloigner de la réalisation.

  

 


 

 

Ne voulant plus tourner que des films qui l'intéresse, il s'égare dans des productions comme Holocaust 2000 (A. De Martino, 1977)

 

 

   "Holocaust 2000"
 

 

 

ou Saturn 3 (Stanley Donen, 1980, pour lequel il est d'ailleurs nommé aux Razzie Awards : les Oscars de la honte).

 

  


 

Il retrouve son ami Burt Lancaster pour Coup double

(Tough guys, Jeff Kanew) en 1986.

 

  


 

 

 Diamonds (John Mallory Asher) en 1999 est l'occasion de retrouver Lauren Bacall et de recevoir au festival de Deauville un hommage pour l'ensemble de sa carrière.

 

 

 

    "Diamonds"

 

 

Il accepte de tourner dans Une si belle famille (It runs int the family, Fred Schepisi, 2003) aux côtés de son fils Michael Douglas et de son petit fils Cameron. Trois générations de Douglas sont ainsi réunies pour un film sorti de façon discrète et qui ne connaîtra pas un grand succès.

 

 

    "Une si belle famille"

 

 

Souvent nommé aux Oscars, Kirk Douglas n'a jamais reçu la statuette du meilleur acteur. Il a remporté en 1996 un Oscar pour "cinquante ans de force créative et morale dans la communauté cinématographique" et a reçu la médaille présidentielle de la Liberté américaine (Presidential Medal of Freedom, récompense civile la plus élevée) en 1981.

En 1968, il a reçu le Prix Cecil B. DeMille aux Golden Globes, le prix Carl Foreman par la fondation du cinéma américain (1996), le prix Milestone aux prix PGA L'Orel d'or (USA, 2001). Acteur incontournable à la carrière magistrale, il est - depuis le début des années 1980 honoré de toute part dans le monde. Pour l'ensemble de sa carrière et de son œuvre, il a été récompensé par le National Board Of Review (1988), l'American Film Institut (1991), la Convention ShoWest (1994), le festival de cinéma de Hollywood (1997), la Guilde des Acteurs de cinéma (1997), le festival de cinéma de Wine Country, le festival du cinéma international de Berlin (2001).

En France, il a été décoré de la Légion d'Honneur en 1985 des mains de Jack Lang et à reçu un César d'Honneur en 1980. En outre le festival du film américain de Deauville lui a rendu un hommage en 1978 et 1999.

 

 

 


  

 

Filmographie

 

 

 

  Le deuil sied à Electre
(Mourning becomes Electra, Dudley Nichols, 1947) 

 

 

  My Dear Secretary (Charles Martin, 1949)
 

  Chaînes conjugales
(A Letter to Three Wives, Joseph L. Mankiewicz, 1949)

     

  Une corde pour te pendre
(Along the Great Divide, Raoul Walsh, 1951)
 
 

  Histoire de détective (Detective Story, Billy Wilder, 1951)

 

  Le jongleur (The Juggler, Edward Dmytryk, 1953)
 
 

 

Un acte d'amour 
(Act of Love, Anatole Litvak, 1953)
 
 

 

20 000 lieues sous les mers

(20,000 Leagues Under the Sea,

Richard Fleischer, 1954)

 

 

Ulysse (Ulysse, Mario Camerini, 1954)

     

  Le cercle infernal (The Racers, Henry Hathaway, 1955)
 
 

   L'homme qui n'a pas d'étoile
(Man without a star, King Vidor, 1955)

     

 

Affaire ultra secrète 
(Top Secret Affair, Henry C. Potter, 1957)
 
 

  Le dernier train de Gun Hill
(Last train from Gun Hill, John Sturges, 1959)

     

  Au fil de l'épée (The Devil's Disciple, Guy Hamilton, 1959)
 
 

  Liaisons secrètes
(Strangers when we meet, Richard Quine, 1960)

     

Ville sans pitié (Town without pity, Gottfried Reinhardt, 1961)
 
 

El perdido (The Last Sunset, Robert Aldrich, 1961)
 
 

  Quinze jours ailleurs
(Two weeks in another town,Vincente Minnelli, 1962)


 

  La route de l'ouest
  (The Way West, Andrew V. McLaglen, 1967)

 

Les frères siciliens
(The Brotherhood, Martin Ritt, 1968)
 
 

L'arrangement (The arrangement, Elia Kazan, 1969) 
 

 

Les doigts croisés
(To Catch a Spy, Richard Clement, 1971)
 

 

Dialogue de feu
(A Gunfight, Lamont Johnson, 1971)
 

 

   Un homme à respecter
 (Un Uomo da Rispettare /
The Master Touch, Michele Lupo, 1972)
 

 

  Furie (The Fury, Brian De Palma, 1978)
 

 

  Cactus Jack (The Villain, Hal Needham, 1979)
 

 

  Nimitz, retour vers l'enfer
(The Final Countdown, Don Taylor, 1980)
 

 

Un flic aux trousses
(Eddie Macon's Run, Jeff Kanew, 1983)
 

 

L'embrouille est dans le sac
(John Landis, Oscar, 1991)

 

Veraz
 (Welcome to Veraz, Xavier Castano, 1991)
 

 

   Greedy (Jonathan Lynn, 1994)
 

Et aussi :

  • The Walls of Jericho (1948, John M. Stahl)
  • La ménagerie de verre (The Glass Menagerie, Irving Rapper, 1950)
  • The story of three loves (Gottfried Reinhardt, 1953)
  • Un homme doit mourir (The Hook, George Seaton, 1963)
  • Trois filles à marier (For Love or Money, Michael Gordon, 1963)
  • Un détective à la dynamite (A Lovely Way to Die, David Lowell Rich, 1968)
  • Jacqueline Susann's once is not enough (Guy Green, 1975)
  • Home movies (Brian De Palma, 1979)
  • L'homme de la rivière d'argent (The Man from Snowy River, George Miller, 1982)
  • Illusion (2004)

 

Commentaires

 

1. Jean-Marc  le 17-10-2009 à 09:41:35  (ton film)

Tu as fait une très belle biographie de cet excellent acteur dont la longévité au cinéma n'a d'égal que sa longévité tout court ...
Je le trouve pour ma part bien meilleur acteur que son fils et il a surtout rempli des rôles dans pas mal de genres ce que, à mon avis, n'a pas fait son fiston ...
Bravo j'ai pris plaisir à lire et à découvrir certains films que je ne connaissais pas.
Bisous

 


 
 
 
 

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