la Divine
Greta Garbo, de son vrai nom Greta Lovisa Gustafsson, était une actrice suédoise, née le 18 septembre 1905 à Stockholm en Suède.
Greta Gustafsson est la benjamine de Karl Alfred Gustafsson (1871–1920)
et d'Anna Lovisa Johansson (1872–1944).
C'est en tournant dans une petite publicité qu'elle fit ses armes en tant qu'actrice, épisode suivi par un court métrage publicitaire en 1920 dans lequel le réalisateur Eric Petscher la remarqua. Il lui offrit un petit rôle dans le film "Pierre le vagabond" (Luffarpetter) en 1921, un film légèrement polisson
dans lequel elle joua en maillot de bain.
Elle entra à l'Académie royale d'art dramatique de Stockholm -le Dramaten -
en 1922 et y étudia jusqu'en 1924. C'est là qu'elle rencontra le réalisateur suédois Mauritz Stiller qui la repéra, lui enseigna les techniques
cinématographiques et lui confia un rôle majeur dans son film
"La Légende de Gösta Berling" (Gösta Berlings Saga) en 1924.
C'est à cette occasion qu'il changea son nom en Greta Garbo. Le film fut un échec, mais Greta Garbo fut remarquée par le réalisateur allemand Georg Wilhelm Pabst
avec qui elle tourna en 1925 "La rue sans joie" (Die freudlose Gasse).
Mauritz Stiller, appelé par Louis B. Mayer aux Etats-Unis pour travailler pour la MGM, insista pour que Garbo l'accompagne et qu'on lui donne un contrat.
Elle le suivit à Hollywood, mais sa gloire rapide les sépara.
Stiller fut licencié par la MGM en 1928 et retourna en Suède.
A Hollywood, la carrière de Garbo prit un tournant inattendu, à son arrivée,
elle n'avait rien d'une femme fatale - Louis B. Mayer la surnommait alors
"la grosse vache nordique" - mais Arnold Genthe, un photographe de Vanity Fair,
décèle son important potentiel. Elle suit un régime amaigrissant
et elle est relookée, cheveux coupés, lissés, front dégagé, yeux alourdis,
sourcils réduits, regard mis en valeur.
Ses premières apparitions dans des films muets, tels
ou
la propulsèrent en haut de l'affiche. Le renouvellement de son contrat aboutit
à ce qu'elle devienne l'actrice la mieux payée d'Amérique.
Sa carrière, contrairement à celle de beaucoup d'autres, ne s'arrêta pas
avec la fin du cinéma muet. Greta Garbo fut l'une des rares stars hollywoodiennes
à franchir le cap du cinéma parlant. C'est dans "Anna Christie"
de Clarence Brown en 1930 que le public entend pour la première fois
sa voix grave et sensuelle, teintée d'un léger accent suédois.
Le film fut un véritable succès.
A partir de cette époque, on lui compose, un nouveau personnage
solitaire, énigmatique. Elle devient grave, tantôt mutine, tantôt craintive,
parfois intellectuelle. Elle n'assiste qu'aux premières,
n'accorde plus que de rares interviews,
voyage sous un nom d'emprunt. Elle arrête aussi les nombreuses séances de
photos d'extérieur et ne fait plus que des portraits d'art, réalisés en studio
par deux portraitistes attitrés et destinés à n'être reproduit qu'en petit format
pour être envoyé aux admirateurs. Même pour la promotion des films,
elle n'accorde plus qu'une unique séance de pose de dix heures
maximum avec 150 photos par séance réalisées.
Son apparition dans "Mata Hari" de George Fitzmaurice en 1932
la consacra séductrice, la censure s'offusqua même du costume suggestif
qu'elle portait sur l'affiche.
Elle partagea ensuite l'affiche de "Grand Hôtel" d'Edmund Goulding en 1932 en vedette avec Joan Crawford et les frères Barrymore.
Elle se fâcha avec la MGM en 1932 et disparut des écrans pendant
presque deux ans. La réconciliation lui donna un contrôle total
sur les films qu'elle tournait, et lui permit de faire remplacer Laurence Olivier
par John Gilbert pour le tournage de "La Reine Christine" en 1934
(Queen Christina de Rouben Mamoulian).
David O. Selznick la pressentit pour jouer le rôle de l'héritière mourante dans "Dark Victory" en 1935, mais elle préféra tourner une nouvelle version d'"Anna Karénine" (Anna Karenina de Clarence Brown).
Son interprétation de "La Dame aux camélias" dans "Le Roman de
Marguerite Gautier" (Camille de George Cukor) en 1937 fut
considérée comme la meilleure de tous les temps,
et fut aussi la seule de ses performances
qui trouva grâce à ses yeux.
Elle se retrouva face à Melvyn Douglas dans la comédie "Ninotchka"
de Ernst Lubitsch en 1939. En référence à une scène dans un bistrot parisien où l'héroïne part d'un éclat de rire, une première dans sa carrière.
Après l'échec relatif de son dernier film, "La Femme aux deux visages"
(Two Faced Woman de George Cukor) en 1941, Garbo mit
définitivement un terme à sa carrière, au faîte de sa gloire.
Elle mourut à New York en 1990 à l'âge de 84 ans
Citations
"Je ne veux pas qu'on parle de ma mère et de mon père. Pas plus de mon frère et de ma soeur. Vous n'obtiendrez aucune confidence intime de moi. Pourquoi raconterai-je leur histoire ? Ils sont à moi ! Et que vous dirai-je d'extraordinaire ? Toutes les vies se ressemblent. On va à l'école, on apprend, on grandi. Qu'importe que mes parents aient été ceci ou cela, qu'ils aient accompli ceci ou cela ? Ces détails ne sont que des balivernes, un individu ne se justifie que par ce qu'il laisse derrière lui, ce que nous édifions est notre seule identité, mes marques se trouvent-elles actuellement dans l'expression cinématographique"
"Je n'ai pas de plans, je n'en ai jamais fait, ni pour le cinéma ni pour le théâtre, ni pour rien d'autre ; je n'ai même pas encore trouvé ma place pour vivre. Je suis une chose à la dérive."
"Voici des années que je suis morte ! En ce monde très dur, il n’y a plus de place pour les êtres comme moi. Je suis une chose à la dérive. Je n’ai même pas encore trouvé ma place pour vivre. Je voudrais rester seule avec moi-même. J’éprouve le terrible besoin de renaître, comme le phénix de ses cendres, pour me débarrasser du sentiment de n’être rien."
"Je déteste tout ce que vous avez écrit à mon sujet. Je ne supporte pas qu'on enferme mon âme dans quelques feuilles de papier"
"Je ne me rappelle pas avoir été jeune, vraiment jeune comme les autres enfants qui me montraient du doigt à cause de ma grande taille partout où j’allais. Les enfants ne sont pas aussi purs et innocents qu’on le dit. Ils savent être cruels et pervers. Moi, j’ai toujours eu le sens aigu du respect de mon prochain"
Filmographie
"Herr och fru Stockholm" (littéralement: Monsieur et Madame Stockholm de Ragnar Ring, 1920, film publicitaire)
"Konsum Stockholm" (de Ragnar Ring, 1921, film publicitaire)
"En Lyckoriddare" (le chevalier du bonheur de John W. Brunius, 1921)
"Kärlekens ögon" (Les yeux de l'amour de John W. Brunius, 1922)
"La Femme divine" (The Divine Woman de Victor Sjöström, 1928)
"Romance" (de Clarence Brown, 1930)
"L'Inspiratrice" (Inspiration de Clarence Brown, 1931)
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