posté le 28/02/11

Annie Girardot

 

Décès de Annie Girardot (1931-2011)

 

Élève au conservatoire de la rue Blanche dès1949, Annie Girardot fait, parallèlement, des apparitions, le soir,dans des cabarets à Montmartre et participe à des revues tellesDugudu avec la troupe de Robert Dhéry.

En juillet 1954, elle sort du Conservatoire nationalsuperieur d'art dramatique avec deux prix et est engagée peu aprèsà la Comédie Française. Son interprétation de La machine àécrire, en 1956, est particulièrement remarquée par JeanCocteau qui voit en elle "le plus beau tempérament dramatiquede l'après-guerre".

Ses premières apparitions au cinéma sont moinséclatantes, mais elle tient remarquablement tête à Jean Gabindans deux bonnes séries noires : Le rouge est mis et Maigrettend un piège.

Au cinéma, elle est l'actrice française la pluspopulaire des années 1970, alternant comédies et mélodrames,n'hésitant pas, à l'occasion, à aider de jeunes cinéastes àtourner leur premier film. Grâce à elle, et à Philippe Noiret,surgit l'une des comédies les plus insolites et les plus réussiesde cette époque, La vieille fille, en 1971, signéeJean-Pierre Blanc.

De Vivre pour vivre en 1967 à On a voléla cuisse de Jupiter en 1980, Annie Girardot a réussi grâce àsa remarquable interprétation de "femme normale et populaire"à imposer vingt films millionnaires au box-office. D'ailleurs, àcette époque, à chaque sortie d'un nouveau film, on allait voir "laGirardot" au cinéma.

Elle reçoit d'ailleurs en 1977, le César de lameilleure actrice pour Docteur Françoise Gailland. Mais,ayant tourné avec les grands anciens grands anciens dans les années1960 (Marcel Carné, Jean Delannoy, Gilles Grangier...), lescinéastes les plus novateurs ne s'intéressent guère à elle.François Truffaut lui écrit même une lettre désavouant la façon,très démagogique, dit-il, avec laquelle André  Cayatte a traité"l'affaire Gabrielle Russier" dans Mourir d'aimer,l'histoire d'un jeune garçon amoureux de son professeur GabrielleRussier qui, accusée de détournement de mineur, se donnera la mort.Ce rôle resta cependant comme l'un des plus marquants de lacomédienne, lui assurant même une reconnaissance internationale.(Ce thème sera aussi abordé par Charles Aznavour dans la chansonMourir d'aimer.)

Sa gouaille fut souvent au service de films mettant en avant les femmes et le féminisme, et elle incarne, naïvement,cette cause en interprétant une série de  rôles qui jouent sur ledécalage de personnages assumant des métiers d'ordinaire réservésaux hommes : médecin, chauffeur de taxi, reporter-photographe,commissaire de police...

Après une traversée du désert de plusieursannées, l'obtention en 1996 du César de la meilleure actrice dans un second rôle pour Les misérables de Claude Lelouch luipermet de retrouver sa place parmi les acteurs de cinéma, de théâtremais aussi de télévision. En 2002, elle gagne le même César pourson interprétation de mère étouffante dans La pianiste deMichael Haneke.

 

 

 

 


 


 

1. KAFF  le 28-02-2011 à 21:24:27  (ton film)

Drole de destin tout de même.

2. dimdamdom59  le 02-03-2011 à 15:40:36  (ton film)

http://i53.tinypic.com/33lgg3l.jpg

Nous voilà mercredi
Je fais vite ma petite tournée
Puis je m'en vais promener
Car ici le soleil brille aujourd'hui
J'espère qu'il en est de même chez toi!!!
Bisous doux
Domi.
ps : et bien quel professionnalisme Galaté!!!
Très bien rédigé cet article!!! Oui quel drôle de destin??? Ce qui m'attriste un peu c'est qu'il a fallu qu'elle soit malade pour qu'elle sucite à nouveau de l'intérêt auprès des médias, elle ne méritait pas d'être abandonnée comme ça par le cinéma!!! Faut-il être malade ou déjà mort pour avoir de la notoriété???

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